TERRITOGRAPHIE

TERRITOGRAPHIE : Une approche science ouverte pour l’identification, la localisation et la caractérisation participative d’objets patrimoniaux

2015-2017. Région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur)

Partenaires : MAP (UMR CNRS/MCC 3495), MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée)

Responsable au sein du MAP : Jean-Yves Blaise

Résumé : La notion de science ouverte qui s’est développée ces dernières années se traduit dans beaucoup de champs disciplinaires par un renouvellement des méthodes de travail, et plus largement par une nouvelle approche de l’économie de la recherche. Quel peut être l’impact de cette démarche dans les sciences du patrimoine, dans les actions culturelles qui y sont liées ? Quelles plus-values réelles peut-on en attendre du point de vue scientifique, quels verrous cette démarche peut-elle nous permettre de dépasser ?
Le projet part « Territographie » de l’hypothèse générale que la démarche de science ouverte, et notamment les pratiques de science participative peuvent contribuer à lever une partie des verrous existants (verrous quantitatifs, cloisonnements disciplinaire, enjeux spécifiques au traitement de données massives) en matière d’observation et d’analyse du patrimoine dit mineur, et à faire émerger de nouvelles synergies entre la communauté scientifique, les acteurs culturels et le monde associatif.
Territographie est un projet exploratoire se caractérisant d’abord par la volonté non pas d’étudier UN patrimoine, mais DES territoires où se manifestent, s’inventent, se développent DES patrimoines qui en font les identités et les mémoires particulières. Centré dans cette phase exploratoire sur les bassins de la Durance, de l’Ubaye et de la Bléone, le projet souhaite mettre en relation trois collections hétérogènes, multi-échelle : collection « techniques agricoles » et « élevage » du MUCEM, chapelles isolées ou de hameau, et lieux d’échanges commerciaux en Haute-Provence.
L’objectif du projet est de construire une plateforme type « science participative » autour de ces collections, i.e. de se faire relais des initiatives existantes sur ces territoires (notamment celles issues du milieu associatif), et au besoin de faire appel aux internautes pour compléter, commenter, enrichir ces collections. In fine, le projet proposera au travers d’un portail spécifique des modalités d’interrogation et de croisement des collections pouvant mettre en évidence des co-occurrences (dans l’espace et le temps) reliant objets, lieux, pratiques, co-occurrences qui doivent dessiner une sorte de « territographie » des patrimoines mineurs.